Le Président égyptien Al-Sissi s’invite au Noël copte !
Le 6 janvier 2015, date de la nuit de Noël des Coptes (qui suivent le calendrier julien), le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, qui s’était adressé le 28 décembre à Al-Azhar, est passé à la Cathédrale des Coptes orthodoxes du Caire.
Il a improvisé ce bref discours :
« Il était nécessaire que je vienne pour vous faire mes vœux. En espérant que je ne vous ai pas dérangé et interrompu durant vos prières ; prière… (de m’en excuser).
Je voulais vous dire une chose que l’Égypte tout au long des millénaires a enseigné l’humanité et a enseigné la civilisation au monde entier. Et je veux vous dire que le monde attend de l’Égypte, en ces jours présents et les conditions dans lesquelles nous sommes (acclamations soutenues) – et nous aussi on vous aime, assurément. Je vous remercie (des acclamations). Sa Sainteté va se fâcher (de ces longueurs ; rires) ! Merci beaucoup (pour la longue ovation) – laissez-moi vous dire qu’il est très important que le monde entier nous voit. Il est très important que le monde entier nous voit, nous les Égyptiens. Si vous remarquez, je ne dis jamais que le mot « égyptiens ». Il n’est pas permis de dire autre chose : nous les « Égyptiens ». Personne ne doit dire « tu es Égyptien, lequel ? (de quelle confession) ».
Écoutez, nous sommes en train de dessiner pour le monde entier en ce moment (les lignes d’) un sens, et nous ouvrons une fenêtre d’espérance vraie pour les gens. Je dis que l’Égypte a enseigné durant des milliers d’années la civilisation et l’humanité (dans le sens d’humanisme) au monde. Aujourd’hui, nous sommes là afin d’affirmer que nous sommes capables une seconde fois d’enseigner l’humanité et d’enseigner la civilité, une seconde fois à l’humanité, et de se diffuser d’ici, d’Égypte. C’est pour cela, il est nécessaire de dire que nous sommes tous « Égyptiens », oui les « Égyptiens », oui une seule main. Je voudrais vous dire que nous allons – à la grâce de Dieu – reconstruire notre pays ensemble, on va s’épauler, et on va s’aimer. On va s’estimer comme il se doit, sérieusement, sincèrement, pour que les gens voient.
En tous les cas, je veux vous dire une seconde fois, joyeuse année à vous tous et sur tous les Égyptiens, que vous soyez tous en bonnes conditions ; bonne année, en bonne condition à vous aussi votre Sainteté le pape. Merci. Permettez-moi, je ne vais plus prendre plus de temps… (accolades au Patriarche) »