Le « Coran des historiens », nov. 2019
Guillaume Dye et Mohammad Ali Amir-Moezzi (dir.), Le Coran des historiens, Cerf, novembre 2019, 4000 pages, 89 €.
Vingt études (de : Mohammad Ali Amir-Moezzi, Samra Azarnouche, Meir Bar-Asher, Antoine Borrut, Éléonore Cellard, François Déroche, Vincent Déroche, Muriel Debié, Guillaume Dye, Frantz Grenet, David Hamidovic, Frédéric Imbert, Christelle Julien, Manfred Kropp, David S. Powers, Stephen Shoemaker, Michel Tardieu, Jan Van Reeth) introduisent à l’analyse du texte, verset après verset (par : Mehdi Azaiez, Mette Bjerregaard Mortensen, Anne-Sylvie Boisliveau, Julien Decharneux, Guillaume Dye, Manfred Kropp, Paul Neuenkirchen, Karl-Friedrich Pohlmann, Gabriel Said Reynolds, Tommaso Tesei, Jan Van Reeth).
La recension d’Odon Lafontaine, pour EEChO
Une certaine campagne de battage médiatique autour de la sortie-événement de cet ouvrage monumental tente de lui fait dire tout et n’importe quoi, en dépit de ce qu’il est réellement. Il se trouve que c’est un peu mon domaine. J’attendais sa sortie avec impatience, me le suis procuré aussitôt et l’étudie depuis – et je connais par ailleurs suffisamment le monde des études historiques sur les origines de l’islam pour affirmer ceci, qui répondra notamment à certaines fausses assertions au sujet de cet ouvrage monumental, tout en en présentant le contenu :
● Ce n’est pas un Coran, ni une traduction du Coran, ni une édition critique du Coran, malgré son titre. C’est un coffret de 3 volumes, de 4000 pages au total (plus un 4e volume à part : la bibliographie).
Le premier est une somme de 20 études critiques sur le contexte plus ou moins lointain de la composition du Coran. Etudes passionnantes et pertinentes pour la quasi totalité (je mets à part celle de Jan Van Reeth, cf. ci-dessous), et qui abordent différentes thématiques du contexte d’émergence de l’islam et de l’écriture du Coran : contexte historique de l’Arabie, apports de l’archéologie et de l’épigraphie, contexte arabo-iranien, contexte religieux (Arabie, Perse, Éthiopie, Byzance, Levant, etc), traditions sur Mahomet, processus de composition du Coran, etc., etc.
Les deux autres volumes sont un commentaire exégétique verset à verset, se fondant principalement sur les présupposés du scénario traditionnel musulman (= « le Coran vient de la prédication de Mahomet à des bédouins polythéistes du Hedjaz ») plus ou moins contesté ça ou là par les « pulsions critiques » des chercheurs.
Les spécialistes qui suivaient déjà les travaux des chercheurs rassemblés dans cet ouvrage n’y verront pas de percée majeure ni de grande découverte. Les familiers d’EEChO non plus. Mais le grand public, qui ignore quasi tout de la révolution en cours dans le monde de la recherche pourra être très surpris de découvrir ce qui s’y passe. Dans ce sens, la publication de cet ouvrage est un événement en soi pour ce grand public, événement dont il convient de souligner l’importance.
● Si l’ouvrage présente des qualités évidentes, soulignées ci-dessus, il présente aussi, hélas, le défaut majeur et récurrent de la recherche occidentale et de son rationalisme en général : une hyper-spécialisation des recherches qui finit par leur nuire, par défaut de perspective globale. Ainsi, les études proposées dans le premier volume sont-elles faites indépendamment les unes des autres. Il s’agit de travaux d’hyper-spécialistes, chacun dans son coin, et l’on est très frustré de ne pas les voir travailler vraiment en synergie, de ne pas les voir prendre appui les uns sur les autres pour développer une vision globale, une perspective globale de l’histoire des origines de l’islam et de la genèse du Coran. Particulièrement, on note une certaine méconnaissance du christianisme araméen (Jan van Reeth, certes remarquablement érudit mais toujours inféodé aux fausses catégories historiques d’une exégèse datée qui voudrait faire du christianisme une religion gréco-latine). On ne pourra en effet jamais expliquer cette apparition du Coran sans comprendre vraiment la formation de l’islam. De même, on ne pourra jamais vraiment expliquer le sens réel du Coran sans en comprendre la genèse. Aucune synthèse n’est ainsi faite à l’échelle de l’ouvrage, aucune vision vraiment globale n’est ainsi portée sur la genèse du Coran à partir de ces études, mis à part chez Guillaume Dye, magistral, et un peu chez Amir-Moezzi (mais il y manque toujours la question du sens). Et donc les volumes d’exégèse sont très frustrants à cause de cela, même si leur aspect « encyclopédique » (recension des diverses traductions et diverses analyses) en fait néanmoins un outil intéressant pour la recherche.
Ces volumes illustrent ainsi tout particulièrement ce défaut de l’hyper-spécialisation, jusqu’à donner même un caractère incohérent à l’ouvrage : les études critiques apportent, chacune dans leur spécialité, une foule d’éléments contredisant le récit des origines selon la tradition de l’islam, mais on travaille l’exégèse coranique comme si ces études étaient nulles et non avenues. On essaie en effet, plus ou moins laborieusement selon les contributeurs, d’expliquer le texte coranique selon le cadre mythique de la tradition musulmane, en le ramenant de force à ce cadre mythique alors même qu’on l’a invalidé précédemment. Il y a certes quelques exceptions tout de même, mais dans l’ensemble, l’analyse reste soit prisonnière de catégories dont la fausseté a été démontrée par les études critique, ou bien d’autres fausses catégories issues de la tradition musulmane et que l’ouvrage ne remet pas en cause (« associateur » = païen, « nazaréen » = chrétien, « temple » = Kaaba de La Mecque, « messager » = Mahomet, etc.). Comment diable y comprendre quelque chose si l’on part de présupposés qui sont faux ? C’est ici que ce défaut de perspective globale se fait cruellement sentir…
● Il s’agit d’un ouvrage très « occidental » : ce ne sont pas des chercheurs musulmans ni même des universitaires d’origine musulmane qui ont réalisé ce projet. Sur la trentaine de spécialistes mobilisés, un seul semble être musulman (Mehdi Azaïez, qui commente les sourates 21 à 26, et 78, et qui ne fait pas état de sa religion supposée). Ni Mohammad Ali Amir-Moezzi (qui codirige cet ouvrage avec Guillaume Dye), ni Samra Azarnouche (spécialiste du monde perse préislamique) ne sont vraiment « musulmans ». Ils sont originaires du monde chiite, de l’Iran, et enseignent en France, mais c’est tout… Et non seulement sont-ils de ce fait extrêmement mal considérés par la masse des musulmans sunnites, mais pour ce qui est d’Amir-Moezzi, il ne saurait être considéré comme musulman au vu de ses positions sur le Coran (voir ses affirmations sur les origines « judéo-chrétiennes » de l’islam et du Coran, cf. https://www.youtube.com/watch?v=4lAaU1xgDzA , ou bien lire sa contribution au Coran des Historiens).
● Plus profondément, ce n’est vraiment pas un projet « musulman », mais un projet issu de la recherche occidentale et de l’examen de l’histoire des origines de l’islam selon la méthode scientifique, c’est à dire sous un angle historico-critique, en prenant en compte l’ensemble du dossier historique, et non la seule tradition musulmane (et qui plus est, en examinant la tradition musulmane elle-même selon la méthode scientifique, et non selon les canons de la critique traditionnelle en islam, qui n’est pas scientifique). Il est évidemment très mal accueilli par les musulmans conservateurs (leur grande majorité) pour ce que j’ai pu en voir jusqu’à présent (voir par exemple la présentation du projet par ses directeurs, cf. https://www.youtube.com/watch?v=aj-QOOEvl38 et les commentaires sous la vidéo). Il faut de toute façon être lucide sur le sujet : toute démarche historico-critique leur est insupportable (de même que toute démarche critique…), et ce d’autant plus qu’elle émane de l’Occident.
● Ce n’est pas plus un plaidoyer en faveur d’un islam « dépolitisé » qu’un désaveu de l’islamité du jihad. Certaines présentations dans les médias veulent faire dire à ce travail qu’il permettrait d’avancer vers un « islam des lumières », « démocratique » (cf. interview de Guillaume Dye par un journaliste complètement azimuté sur France Culture), qu’il permettrait de montrer que la violence serait une déformation d’un « message initial » pur et bon. Ce n’est pas ce que montrent les études. Et ce n’est pas le but de ces études que de chercher à montrer cela, même si le développement subséquent de l’esprit critique chez les musulmans (espérons le) peut contribuer à leur contestation de la mainmise islamiste.
Les chercheurs cherchent à approximer et comprendre la vérité historique, pas à obéir aux considérations morales ou politiques de notre époque. En l’occurrence, ils jettent une lumière sur un contexte des origines de l’islam beaucoup plus complexe qu’on fait mine de le croire en reprenant sur pièces le récit traditionnel. Ils expliquent que le Coran est le fruit d’un long processus d’édition, ce qui contredit frontalement ce récit. Ils montrent comment l’islam est bien davantage le système politico-religieux mis en place par les califes au fil des siècles que la résultante d’une « prédication prophétique ».
Bref, vouloir « déradicaliser l’islam » au moyen de la recherche historique, c’est poursuivre une chimère. Les fondements de la « radicalisation » ne sont pas historiques, ou pseudo-historiques, ou imaginaires, ou même « simplement coraniques »… Ils sont spirituels.
● L’islam n’est pas la seule application « bête et méchante » de versets coraniques et autres éléments de la tradition qui formeraient ainsi une sorte de recette de cuisine pour « fabriquer du musulman ». L’islam, c’est une vision du monde, un sens de la vie et de l’Histoire, c’est un projet politique, ce sont des espérances qui habitent les cœurs des croyants et qui les poussent alors à agir, et à appliquer ou non des versets coraniques qui codifient et catalysent ces espérances (certains sont ainsi appliqués, d’autres non…).
Il ne suffit donc pas de jouer sur le « contexte des versets » pour espérer changer le résultat final. L’islam n’est pas « ce que les gens en font » : il a d’abord sa nature propre. Ainsi le voilement n’est pas seulement l’application d’un verset, mais de toute une philosophie, toute une vision du monde et de l’humanité en termes de soumission et de domination, qui rejaillit sur la vision des rapports hommes-femmes, sur le marquage territorial, sur le rapport de culpabilité vis à vis de Dieu… Bref, c’est complexe.
Mais il y a malgré tout une bonne nouvelle : oui c’est compliqué, mais grâce aux chercheurs et grâce au bon sens, on peut y comprendre quelque chose. En commençant par exemple par lire Le Coran des Historiens.
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Note : Dans cette vidéo, Amir-Moezzi explique l’enracinement des débuts de l’islam dans l’attente imminente de la venue du « Messie-Jésus » (une expression coranique, 11 fois !) : https://youtu.be/HMzkT9nSgbc?t=3597.
Il reprend ce qui avait été développé (et justifié) dans Le messie et son prophète, 2005 – livre cité plusieurs fois par le Coran des historiens.
Il y a deux thèses dont il serait fondamental qu’elles commencent à être connues du grand public :
1. Le sens des mots originel du Coran n’est pas celui que lui donne la tradition musulmane postérieurement à sa rédaction ; ainsi, « associateur » ne veut pas dire païen mais chrétien apostolique trinitaire et « nazaréen » ne veut pas dire chrétien apostolique trinitaire mais nazaréen i.e. judéo-chrétien hétérodoxe anti-trinitaire (il y avait aussi des judéo-chrétiens orthodoxes avec la communauté de Jacques le Juste mais elle a disparu à cause des événements de 70 et 135). Les païens n’associent rien au Dieu unique, ils ne comprennent même pas cette notion ; le rejet de l’associationnisme est le fait des juifs rabbiniques puis des musulmans contre les chrétiens. Quant au mot nazaréen, il veut bien dire disciple de la secte des nazaréens, qui se voulait à la fois juive et chrétienne, mais n’était ni l’une ni l’autre. Les prétendues mentions de la Mecque et de Mahomet n’en sont également sans doute pas.
2. Les plus anciennes sourates du Coran sont sans doute des prédications ou homélies commentant des textes de l’Évangile et de la Torah des nazaréens, qui ont été récupérées, mélangées, triturées pour tendre dans le sens de l’idéologie de violence et de jouissance déchaînées des premiers califes, une fois ceux-ci débarrassés de la tutelle des nazaréens. Les plus anciennes sont sans doute issues de textes araméens, traduits rapidement et mal en arabe. Ces commentaires devaient être en araméen, ce qui explique les mauvaises traductions en arabe. Ces prédications nazaréennes visaient à l’endoctrinement de la soldatesque arabe manipulée.
Si le Coran des historiens aide à faire apparaître ces deux séries de données, même en prenant moult précautions, ce sera déjà çà !
Le terme Nazaréen semble être le nom donné par des Juifs à des chrétiens. Attention à ne pas affirmer trop vite ce qui n’est qu’hypothèse subjective.
Cher Bruno,
L’affirmation de Julien n’est pas étayée comme telle, mais elle est très juste.
L’appellation de « nazaréen » a été abandonnée très vite par les « chrétiens », un nom qui veut dire « messiens », à Antioche (cf. Ac) d’abord puis assez vite ailleurs et un peu plus tard dans l’Empire perse.
Le mouvement ex-pharisien puis rabbinique a conservé deux appellations, celles de minim et de nosrim, utilisées toutes deux dans la bénédiction/malédiction de table.
Laquelle des deux désignait les juifs chrétiens, l’autre désignant des ex-juifs chrétiens ? On ne peut pas trancher avec une certitude absolue.
Mais en tout cas, au VIIe siècle (et déjà bien avant), il n’y a aucun chrétien qui porte le nom de « nazaréen ». Ceux que le Coran nomme ainsi, sauf dans les ajouts, sont manifestement des ex-juifs-chrétiens.
Mais il faut étudier un peu le Coran pour le savoir…
Cette publication tombe bien car elle coïncide avec la publication annoncée de la version mise à jour du « Grand Secret de l’islam » et qui fait tant de bien pour faire comprendre au public les origines de l’islam.
On pourrait espérer que sorte aussi une vraie synthèse sur le Coran car 4 000 pages ce n’est pas une synthèse ; serait très utile et opportune une sorte de « Grand Secret du Coran » qui puisse toucher facilement un large public et fasse un focus sur ce sujet du texte coranique. Ce serait un complément utile car quand on voit des gens lire et réciter le Coran dans le métro et le RER, on peut s’interroger sur ce qui va se passer dans les années et décennies à venir.
Cette synthèse dédiée au seul Coran (et non au sujet de la naissance de l’islam) contiendrait par exemple une analyse de chaque sourate, donnant le passage biblique qu’elle commente, montrant la juxtaposition d’auteurs selon la théorie des codes, les ruptures de style ou de scansion et donc les interpolations, expliquant les sources de chaque récit coranique dans la littérature apocryphe chrétienne ou juive, voire gnostique etc. Cela permettrait aussi de casser le mythe des sourates médinoises ou mecquoises,
Cette synthèse montrerait aussi que les corans les plus anciens ne sont pas complets, ne sont pas si anciens que cela, ; la question des palimpsestes et du carbone 14 pourrait être abordé, le sens des mots précisés etc.
Effectivement il serait nécessaire et très utile de diffuser plus largement les analyses contenues dans « le grand secret de l’islam ». Pourquoi ne pas éditer un ouvrage grand public chez un éditeur connu, avec plusieurs contributions déjà disponibles, notamment celles d’Odon Lafontaine ?….
Oui Clément, il faudrait un « Grand secret du Coran » qui révèle sa vraie nature et la vraie histoire de sa composition (avec la théorie des codes, le point sur le carbone 14 et les palimpsestes, l’origine de chaque légende de chaque sourate, une hypothèse sur le texte de la Tora et de l’Evangile qui est commenté à chaque fois). Quand les gens chercheraient Coran, ils tomberaient rapidement sur ce livre.
De même, un « Grand secret de la Mecque » démontrant que ce site ne peut pas avoir joué le rôle qui lui est prêté serait tellement bénéfique pour le grand public.
Pour revenir au Coran, il y a une série de livres stimulants intellectuellement, intitulée « Les 3 visages du Coran » qui fait le point sur l’origine des sourates, c’est très intéressant également.
Merci pour cette article d’une grande clarté…qui apporte beaucoup plus que l’emission de france culture de guillaume dyé.
Pas sur qu’il faille aller chercher un « gros » editeur…je pense plutot a une formule du type « wikipaedia » qui permettrait une mise a jour régulière a condition d’etre fortement « moderee »
E.
Note : Dans cette vidéo, Amir-Moezzi explique l’enracinement des débuts de l’islam dans l’attente imminente de la venue du « Messie-Jésus » (une expression coranique, 11 fois !) :
Il reprend ce qui avait été développé (et justifié) dans Le messie et son prophète, 2005 – livre cité plusieurs fois par le Coran des historiens.
Merci pour cet article extrêmement bien construit et qui rejoint parfaitement les arguments développés dans le livre de Michel Onfray, Théorie de Jésus. Il montre clairement que, tout comme la figure de Jésus dans la tradition chrétienne, les fondements de l’islam et du Coran peuvent être examinés sous un angle purement conceptuel. Onfray démontre avec brio que Jésus n’a jamais existé en tant que personnage historique, mais plutôt comme un mythe construit à partir de diverses influences culturelles et religieuses de l’époque. De la même manière, cet article montre que le Coran n’est pas l’œuvre miraculeuse et intemporelle que les croyants affirment, mais plutôt une création façonnée au fil du temps, influencée par des traditions préexistantes.
Au fond, cet article, tout comme le livre d’Onfray, remet en question l’idée que les religions reposent sur des faits historiques vérifiables. On voit bien ici que les études historiques et critiques montrent que les fondements mêmes de ces religions sont discutables, voire fictifs. Le parallèle entre les analyses sur le Coran et celles sur Jésus est frappant : les religions ne sont finalement qu’une série de récits, de légendes et de mythes assemblés pour répondre à des besoins spirituels, mais dénués de toute réalité tangible.
Il est temps d’accepter que ces récits religieux ne sont que des constructions humaines, et non des vérités éternelles. Que ce soit pour le Coran ou pour la Bible, la recherche académique démontre de plus en plus clairement que ces textes sont des produits culturels de leur époque, sans fondement divin ou surnaturel.
Merci pour ce long commentaire.
En résumé, Onfray, après Voltaire et quelques autres (dont Renan), aurait fait un travail scientifique sur l’historicité de Jésus. Le problème est qu’il n’a aucune compétence d’historien, ni d’exégète : son livre, écrit après une centaine, accumule des arguments très contestables et souvent réfutés depuis longtemps par les vrais historiens et par les exégètes sérieux. Cela ressemble à un travail fait pour la fm, tout comme la négation de « génocide » à Gaza, sur CNEWS, exprime son allégeance à d’autres du système, qui estiment qu’il n’existe qu’un seul génocide – et ce n’est pas celui des chrétiens par les Turcs en 1915 et après.