Thomas fonde l’Eglise en Chine
L’apôtre Thomas en Chine
Pierre Perrier et Xavier Walter, Thomas fonde l’Église en Chine (65-68), éd. Jubilé-Sarment août 2008.
Les connaissances des traditions araméennes ont amené notre ami Pierre Perrier à confronter ce qu’elles disaient à propos de l’Apôtre Thomas aux chroniques chinoises, que Xavier Walter connaît bien. Le résultat est inattendu. On savait que Saint Thomas avait évangélisé le Kérala, au sud de l’Inde ; il est mort et enterré à Méliapouram (Millipore, qui était le port indien pour la Chine à cette époque, aujourd’hui Madras-Chennay). En 232, quelques reliques de Saint Thomas furent ramenées à Edesse (où les actes de Thomas furent écrits en syriaque). On avait oublié quelque peu que son projet initial avait été d’aller en Chine, ce qui s’avérait quasiment impossible dans les années 50-90 par voie de terre (c’est-à-dire jusqu’à ce que l’Empereur de Chine sécurise la route à nouveau en la parsemant de postes de garde).
Il avait donc pris la voie maritime traditionnelle, qui faisait le tour de l’Inde puis de la Malaisie. Mais l’accueil des communautés juives des ports du Kérala et ensuite celle des populations malabar et malankar fit qu’il s’y arrêta. Ce sont les chroniques chinoises qui nous permettent de comprendre pourquoi Saint Thomas se rendit néanmoins en Chine, à laquelle il consacra trois années (de 65 à 68) : le fait déterminant avait été un songe prémonitoire de l’Empereur Ming-Di qui précéda d’un an le moment où il reçut l’Apôtre Thomas venant de l’’Inde du sud. C’est cette histoire extraordinaire que ce livre invite à découvrir, une histoire attestée par des sculptures nombreuses, connues depuis peu (dont les deux plus importantes sont visibles sur des sites touristiques en chinois – on trouve plus facilement les autres sur des sites en anglais, dont Christian Designs Found in Tomb Stones of Eastern Han Dynasty).
Validant ainsi les traditions orientales (si souvent méprisées par les chercheurs ou ecclésiastiques occidentaux), il fera date !
Avec le Christ de Srinagar, l’histoire du Christianisme se révèle en permanence à réécrire complètement
Bonjour monsieur Rochas,
La légende du Christ de Srinagar ne repose que sur les délires de Gérald Messadié, lui-même se basant sur ceux de Holger Kersten et de Nicholai Notovich. Notre travail à EEChO ne donne pas place à des inventions historiques invérifiables. D’autres inventent que le Christ a sa famille au Japon… à chacun sa mythologie !
Bien au contraire, il est fort probable que la soi-disante vie que le Christ aurait menée en Inde après sa Résurrection puisse être une preuve de l’évangélisation puissante et immédiate qu’y fait l’apôtre Thomas. Les études sur ce sujet sont maintenant fortement relancées grâce à l’ouvrage de Pierre Perrier « Thomas fonde l’Eglise en Chine » qui ose reprendre toutes les sources et documents archéologiques à la base. Une suite au premier tome est déjà en cours d’élaboration et de nombreux ajouts et compléments y seront apportés.
Que le Christ puisse être apparu ailleurs qu’en terre d’Israël après sa Résurrection, cela est fortement probable, mais alors pourquoi les tenants d’apparitions du Christ en Inde, au Japon, en encore en Amérique, veulent-ils donc que son enseignement contredise totalement ce qu’enseignent les Evangiles et tombent systématiquement dans des dérives gnostiques style Pseudo Evangile de Thomas ?
Basons nous sur des documents sérieux, faisons la part des choses et tentons de voir ce qui pointe dans une direction commune probable.
Bonjour,
les « nombreuses traditions » qui parlent de l’évangélisation de Thomas en Inde ont-elles le même type de cohérence que les traditions sur les Evangiles? Qui a transmis ces traditions sur Thomas?
Merci !
Bonjour Jean,
Les traditions de l’évangélisation de st Thomas se trouve principalement en Inde et en Orient (Eglise de l’Orient = Syrie, Irak, Turquie…)
Une des sources est Les Actes de Thomas, qui raconte l’évangélisation faite par Thomas notamment en Inde, et aussi la Doctrine d’Addai et Mari, les disciples de Thomas. Ces écrits sont classés comme « apocryphes ». C’est là le travail de l’historien pour faire la part des choses. Et ce n’est pas une mince affaire. Pierre Perrier a su justement trouvé un grille de lecture qui permet de déméler ce qui peut s’avérer juste ou pas. Ainsi, seuls les textes « traditionnels », c’est à dire les textes figurant dans des bréviaires, des missels, des introductions d’évangéliaires anciens sont pris en compte.
Puis, un travail oral est fait sur le texte pour voir si sa structuration correspond aux modes de construction orale judéo-chrétienne, et enfin un recoupement avec les données historiques, culturelles et linguistiques est opéré. Ce vaste procédé peut notamment être étudié dans l’ouvrage de Pierre Perrier : Karozoutha. L’association en possède quelques exemplaires en stock, car cet ouvrage édité dans les années 80 ne circule plus dans les librairies aujourd’hui.
Cordialement.
EEChO
chlomo, EECho
J’aimerais pouvoir avoir un exemplaire de ce livre: Karozutha. Comment proceder? merci, Tawdi
Bonjour Elie,
Vous pouvez regarder dans les librairies en ligne, comme suit :
– http://www.priceminister.com/offer/buy/664101/Perrier-Pierre-Karozoutha-De-La-Bonne-Nouvelle-En-Aram-Livre.html?t=2173344
– http://www.amazon.fr/Karozoutha-Bonne-nouvelle-en-aram%C3%A9en/dp/2907653210/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1274955981&sr=8-1
C’est le plus simple. Sans ça, vous pouvez envoyer un chèque de 30 euros (port inclus pour la France métropolitaine) à Association EEChO, à l’adresse du siège de notre association :
3 rue des Poètes
78960 Voisins-le-Bretonneux
En indiquant votre adresse postale et nous vous enverrons un exemplaire.
C’est un livre difficile d’accès, mais il explique vraiment « la méthode Perrier », c’est-à-dire les bases des travaux sur l’oralité effectués depuis plus de 25 ans. Voyez à ce sujet nos vidéos :
http://www.dailymotion.com/video/x4qy7n_travaux-de-pierre-perrier-1
Bonjour,
le lien du site anglais semble ne plus fonctionner…
j’ai trouvé celui-ci, est-ce le même ?
http://english.peopledaily.com.cn/200208/01/eng20020801_100750.shtml
Oui, félicitations, c’est bien l’article !