Traduction de Mtt sur l’araméen : nouvelle édition !
______Voici la nouvelle édition, revue et augmentée, de l’évangile de St Matthieu traduit sur le texte araméen de la Peshitta, l’unique version canonique des Églises de l’Orient. Des précisions se sont révélées nécessaires pour coller mieux encore aux structures orales du texte (indiquées dans les vieux manuscrits) et aux attentes des pratiquants de l’oralité !
La récitation orale de la Nouvelle Alliance selon Saint Matthieu – présentée par le P. Frédéric Guigain
Editions Cariscript
________Après le riche commentaire mot à mot du sermon de la Montagne, dû aux soins de Mgr Alichoran, vicaire à Paris du patriarcat chaldéen de Bagdad (qui fut extrait d’une traduction intégrale restée inédite), après une première édition, après qu’entretemps la Peshitta ait intéressé un autre traducteur, une nouvelle édition de l’évangile de Mtt bilatéralisé et organisé pour et selon la récitation, s’est avérée nécessaire ; elle intègre des améliorations par rapport à l’édition de 2012.
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________Aussi cette traduction revue se présente-t-elle comme l’aboutissement d’un vaste effort de restauration de la Bonne Nouvelle, saisie dans son contexte original et vivant.
______Outre la saveur particulière du lexique araméen, elle rétablit le décompte mnémotechnique de la Parole de Dieu en colliers didactiques, et replace la composition de Celle-ci, tant du point de vue historique que scripturaire, dans le cadre liturgique et synagogal qui y a présidé comme son origine et sa fin.
Merci pour ce fantastique ouvrage!
La traduction fait état de choix qui ne sont pas forcément compréhensibles pour le non-initié… Le père Guigain ne songerait-il pas à publier, sous une forme ou sous une autre, un commentaire de sa traduction ?
(il y en a déjà une partie dans son précédent ouvrage)
Merci !
Dans « la proclamation synagogale des Evangiles », vous indiquez que le passage de Mt 16.24-28 fait référence à la fête des tentes, avec la « signation par le Taw ». Que signifie ce rituel? Est-ce le geste d’acclamation avec le loulav ? Comment était célébrée la fête des Tentes par les premiers chrétiens, quelle signification avait cette fête pour eux ? Comment ont-ils interprété la signation par le Taw?
Merci, quelle mine ! Sylvie
Un article vient d’être mis en ligne avec une réponse (en fait, des extraits de Guigain Frédérin, Exégèse d’Oralité, tome I) : http://www.eecho.fr/du-signe-du-taw-au-signe-de-la-croix/ !
L’écriture du Tav à varié. Au temps du Christ, le tav pouvait être représenté par les signes x ou +. La croix est un symbole universel. Dans la croix cosmique, l’axe vertical symbolise l’esprit et l’axe horizontal la matière primordiale (J.Ratzinger cite Platon dans son livre « L’esprit de la liturgie »).
Lire Ap 14,1. « Je regardai et voici, l’Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui 144.000 personnes qui avaient son nom et le nom de son père écrits sur leurs fronts ».
Pour les premiers chrétiens, la croix + rappelait la crucifixion du Christ, et le x signifiait la 1ère lettre du nom du Christ en grec. Le signe de croix tracé sur le front avec le pouce était un des rites baptismaux très anciens , qui marquait la consécration du baptisé au Messie. Ce que nous faisons encore au début de la lecture de l’Evangile sur le front, les lèvres et la poitrine pour signifier la consécration de notre esprit, notre intelligence et notre corps.
J’espère que cette explication peut vous apporter qq chose.
Sylvie Dusanter
« Au coeur de l’art roman normand » p.160