Christianophobie de « migrants » musulmans ?
Comme nous le craignions (voir le bulletin de septembre), une christianophobie latente se manifeste parmi les hommes musulmans venus seuls (50 % des « migrants », puisqu’il convient difficilement de parler de « réfugiés » à leur propos : où est leur famille ?).
Les réfugiés chrétiens arrivés en Allemagne sont de plus en plus souvent l’objet d’agression de la part de ces hommes (en va-t-il différemment en France ?).
Evidemment, ils arrivent avec leurs préjugés et leurs carcans idéologiques : pourrait-il en être autrement ? L’accueil, qui doit inspirer nos démarches, ne peut pas ignorer ce problème (qui doit interpeller les chrétiens : qu’est-ce qui est fait pour leur annoncer l’Evangile qui libère ?), et le sort des réfugiés chrétiens qui fuient l’oppression et la persécution en plus de la guerre doit être un souci prioritaire. Pourquoi ?
Il n’est pas inutile de le rappeler, dans un monde où les grands médias empêchent de penser face à un afflux de réfugiés qui ne s’arrête pas et où ce qui reste de penseurs chrétiens dans les institutions en place paraît très aligné. Ce sont les chrétiens qui portent le monde, au sens où ils l’aident (par leurs engagements au service des autres) et l’éclairent (par la dénonciation des mensonges qui occultent les causes des injustices, et donc les entretiennent). C’est donc aider le monde de la manière la plus efficace qui soit que d’aider en priorité les chrétiens persécutés (dont les autres chrétiens devraient se sentir frères). Il ne s’agit pas d’abord d’une réalité « de foi » mais une constatation que tout homme lucide peut faire (et que les statistiques mettraient en lumière aussi en France si elles n’étaient pas interdites sur la base d’appartenance religieuse ou philosophique).
_____ __————————————————————-EMG
Allemagne : des réfugiés chrétiens persécutés par des musulmans
«Là où nous sommes règne la charia»
Publié sur le Causeur le 30-09-2015 par Caroline Bruneau
Les premières répliques du séisme migratoire qui secoue actuellement l’Europe se font sentir. Et on peine à y croire. Des réfugiés fuient aujourd’hui l’Allemagne, pour échapper aux mêmes persécutions que celles qui les avaient poussés à quitter leur pays d’origine.
En Bavière, en Saxe ou dans le Brandebourg, les témoignages s’accumulent. De nombreux réfugiés chrétiens en provenance de Syrie, d’Irak ou du Kurdistan subissent intimidations et agressions de la part de réfugiés musulmans. Dans plusieurs centres d’accueil mis en place par les autorités locales, la charia s’applique et les chrétiens – minoritaires – sont victimes de brimades.
Le pasteur luthérien de l’église de la Trinité de Berlin-Steglitz (sud de Berlin) Gottfried Martens témoigne de la situation très précaire des chrétiens dans l’édition dominicale du quotidien berlinois Die Welt du 27 septembre : « Les musulmans très croyants répandent dans les foyers l’idée suivante : là où nous sommes règne la charia. » Et ceux qui souffrent le plus sont les musulmans convertis au christianisme : « Ceux-là ont 100% de chance d’être agressés », précise le pasteur.
La situation n’est pas récente : l’hebdomadaire Die Zeit s’est lui aussi fait l’écho d’agressions et d’une ambiance délétère dans les foyers de réfugiés dès juillet 2014. Voilà plus d’un an, donc, que les autorités allemandes sont conscientes des dangers qui menacent les réfugiés chrétiens. « Il y a une ambiance d’intimidation et d’hostilité envers les chrétiens », explique le prêtre maronite de Francfort Gaby Magea. L’accès aux cuisines communes est restreint pour les chrétiens, traités de « porcs » par certains musulmans, et leurs enfants sont agressés.
La solution proposée par les autorités locales ? Une ségrégation des réfugiés selon leur religion, y compris entre musulmans chiites et sunnites, qui ont importé pour certains leurs conflits sur le sol allemand. Outre-Rhin, des voix s’y opposent, au nom justement de l’asile, et prônent la distribution d’une charte fondamentale des valeurs allemandes, telles que l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté d’opinion ou de religion. Mais sans beaucoup d’espoir que les migrants y adhèrent, comme l’explique dans le quotidien berlinois Max Klingberg, qui travaille depuis 15 ans pour la Société internationale des droits de l’homme : « La situation va empirer, prévient-il. Les agressions sont le plus souvent le fait des Pakistanais et des Afghans, ils sont encore plus islamistes que les Syriens. » Pour lui, l’aveuglement n’est plus de mise : « Il faut arrêter de croire que tous les réfugiés sont des défenseurs des droits de l’homme. Parmi ceux qui arrivent, une portion non négligeable a des croyances d’une intensité équivalente à celle des frères musulmans. » Rien d’étonnant à ce que les témoignages recueillis en Allemagne, au sein même de foyers de réfugiés, se rapprochent de propos tenus par l’Etat islamique.
Les foyers sont désormais devenus des lieux de violence religieuse, et l’Allemagne ne peut plus l’ignorer. A Suhl, en Thuringe (centre du pays), une cinquantaine de demandeurs d’asile sunnites ont organisé ce que le mensuel bavarois Bayern Kurier (édité par le parti conservateur CSU) décrit comme « une chasse à l’homme » contre un Afghan qui avait déchiré des pages du Coran. Dix-sept personnes, donc six policiers, ont été blessées dans l’émeute qu’ils ont provoquée. L’hebdomadaire de gauche Der Spiegel, qui a consacré à cette émeute un article sur son site web, n’a pour sa part pas indiqué la raison de cette flambée de violence.
S’agit-il pour le journal d’entretenir encore un peu l’illusion, alors que l’Allemagne attend désormais près d’1 million de réfugiés d’ici la fin de l’année ? Sur les six premiers mois de 2015, 20% seulement étaient Syriens, 5,2% Irakiens, les autres provenant surtout du Kosovo et d’Albanie (17 et 13%). En 2014, le pays à accueilli deux fois et demi plus de musulmans que de chrétiens. Ces derniers ont donc été rattrapés par la peur. En Allemagne, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer d’être hébergés au sein des églises locales. Mais pour certains, l’aide arrive trop tard. Une famille de chrétiens d’Irak a préféré rentrer à Mossoul : des islamistes présents dans leur foyer, à Geissen, les avaient menacés de les tuer et de « boire leur sang » s’ils ne partaient pas, rapporte Die Welt. Et ce départ est sans retour : tout réfugié qui quitte le pays doit s’engager à ne pas demander l’asile une deuxième fois.
*Photo : SIPA. AP21788852_000006