Génocide, 1915 – 2015 : une suite ?
Génocide, 1915 – 2015: « l’Etat islamique » d’Irak est-il une suite ?
Parmi les dossiers que l’on trouve sur le web relativement au génocide des Arméniens et des Assyro-chaldéens (et autres chrétiens), il y a celui-ci qui a été fait il y a dix ans : http://www.imprescriptible.fr/dossiers/media/chemins. Et ce livre qui date de fin 2014 :
En présentant le livre de Raymond Kévorkian et Yves Ternon, Jean Sévilla rappelait ces vérités fondamentales (in Le Figaro) :
"Le 24 avril 1915, 600 notables arméniens étaient assassinés à Constantinople. Cette hécatombe donnait le signal d'un massacre qui allait coûter la vie, en un peu plus d'un an, à presque 1,3 million de personnes en Asie Mineure, soit les deux tiers des Arméniens de l'Empire ottoman [ou 1,5 million au total avec les années suivantes, et ± 550 000 Assyriens et Chaldéens selon les recherches récentes, c'est-à-dire près de 70% d'entre eux, + d'autres chrétiens encore dont 800 000 Grecs].
Entre 1894 et 1896, 200000 à 250000 Arméniens, sujets ottomans, avaient déjà été tués, et un million d'autres spoliés et chassés de leur terre. En 1909, les Jeunes-Turcs avaient pris le pouvoir et remplacé le sultan Abdul-Hamid Ier par Mohamed V, qui acceptait la dictature constitutionnelle de ces nationalistes. Or les Jeunes-Turcs prônaient une politique fondée sur l'homogénéité ethnique et culturelle de la Turquie, ce qui supposait l'élimination des minorités chrétiennes. Dès avril 1909, 30000 Arméniens avaient été tués en Cilicie. En 1914, l'entrée en guerre des Ottomans aux côtés des Puissances centrales et les premiers échecs de l'armée turque contre les Russes fourniraient l'élément déclencheur d'une extermination qui avait été préparée et planifiée, notamment par la déportation des populations concernées.
Raymond Kévorkian et Yves Ternon, est une véritable somme. Organisé chronologiquement, l'ouvrage expose les faits, région par région, à partir de documents d'époque : ordres ou comptes rendus d'officiers ou de fonctionnaires ottomans, récits de témoins, notamment de religieux occidentaux installés en Turquie, rapports de diplomates ou de journalistes étrangers. C'est une succession d'horreurs. Après la chute des Jeunes-Turcs, en octobre 1918, un capitaine turc, indigné contre son propre pays, évoquera «des milliers de petits enfants écrasés contre les murs et les pierres, des jeunes filles que l'on étrangle après les avoir violées, des hommes et des femmes dont le nombre atteint des centaines de milliers massacrés au fil de l'épée et qui, sous les coups de la hache, remplissent les fosses et les puits»."
Du 25 au 28 mars 2015 à Paris se tiendra le colloque international
« Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman dans la Grande Guerre. 1915-2015 : cent ans de recherche »,
organisé par le Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens (CSI)
Ouverture : mercredi 25 à 16 h 30 (texte du Président Hollande), au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, puis le 26 au Mémorial de la Shoah, puis à l’EHESS et la BNF. Places limitées.
Réservation obligatoire à : colloquecsi@gmail.com.
Le collectif arménien VAN fait remarquer ceci :
« Ainsi donc, après avoir commémoré le 24 avril le centenaire du génocide arménien à Erevan [capitale de l’Arménie], François Hollande va se rendre le lendemain en Azerbaïdjan, où se sont déroulés tant de pogroms anti-Arméniens impunis (les plus récents ayant eu lieu de 1988 à 1992), où les assassins d’Arméniens sont traités en héros, et dont le chef de l’État, Ilham Aliyev, a désigné officiellement les Arméniens du monde entier comme les ennemis de son pays. Des ennemis à abattre où qu’ils vivent. On sait par ailleurs que le Président de la république française va envoyer un représentant de haut niveau pour les 100 ans de Gallipoli en Turquie le 24 avril, donnant par là-même son aval à cette détestable initiative de la diplomatie turque qui vise à contrer les commémorations du centenaire du génocide de 1915 [en lui substituant le souvenir de la bataille de Gallipoli]. » (voir http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85402).
En tout cas, il semble que certains jeunes Européens soient partis pour combattre dans les rangs de ceux qui se défendent contre l’Etat islamique, spécialement dans les rangs assyro-chaldéens :
Photos prises dans les villages de libérés par le Syriac Military Council – MFS et le YGS dans le Khabour, autour de Tal Tamir (les jihadistes ont cassé la croix et brûlé les livres de l’église de Mar Circis avant de partir) ;
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Quand les chrétiens pourront-ils vivre en paix ?