Un extrait de ‘Introduction du Christianisme en Chine

Un extrait de Nouvelle histoire de l’introduction du christianisme en Chine

cf. https://www.eecho.fr/vers-une-nouvelle-histoire-de-la-chine-au-1er-siecle/

De : Yen Martin, Nouvelle histoire de l’introduction du christianisme en Chine, éditions You Feng, Paris, 2021, 395 pages, 868 notes, 38 €

Chapitre 4 (p.139)
Un premier martyr ? (2e siècle de notre ère)

1. L’origine de Yu Ji.
__ Yu Ji était un maître religieux originaire de Langya, dans le Shandong, qui vécut au deuxième siècle de notre ère et reçut à Quyang un livre d’inspiration divine[1] : cet ouvrage fut appelé par la suite Taïpingjing qing lingshy, ce qui signifie : Guide vers la pureté de la grande paix. À l’époque des Song (960-1279), on prétendit que Lao Zi était descendu et avait confié cette composition de sa main à Yu Ji[2]. C’est à Hengshan, sanctuaire situé à proximité de Datong, dans le Shanxi, que Yu Li aurait reçu ce livre divin[3].

__ Yu Ji utilisait une eau avec des sortilèges[4] au royaume de Lang Ya[5], puis s’en alla au sud, au royaume de Peï, dans la province de Jiangsu. Il y fonda des « maisons de l’esprit » ou maisons de perfectionnement, où l’on étudiait les livres du Dao et on récitait des prières recto tono, au milieu d’un nuage d’encens. Il composa alors un ouvrage appelé Taïping qing ling shu, ou Guide vers la pureté de la grande paix[6] : ce livre était un résumé de ses positions en matière religieuse, et ne pouvait être lu que par ses seuls adeptes. Ne faut-il pas voir dans ce titre une allusion à la purification apportée par le baptême et à une forme d’initiation liée à celui-ci ?

__ Voici comment l’Histoire des trois royaumes (San Guo Zhi) relate ces faits :

A cette époque, un certain adepte du Dao, nommé Yu Ji, de Langya, qui avait, au préalable, résidé dans les régions de l’est, parvint et vint à Wu Hui[7]. Il y fonda un endroit pour la méditation pure où de l’encens étaut brûlé et des livres du Dao lus. Il préparait de l’eau avec des sorts qu’il utilisait pour guérie les malades. Beaucoup d’hommes de Wu Hui le servaient[8].

__ La région de Langya, dans le Shandong, se trouve à une centaine de kilomètres de Linyungang et de Xuzhou : on peut donc émettre l’hypothèse qu’il put y avoir des contacts entre ces deux régions.

2. La conversion de Gong Chong et les vicisitudes de Yu Li avec l’empereur

__ Yu Ji convertit un grand personnage du chantier naval de Langya, qui s’appelait Gong Chong : il lui donna également un livre qualifié de divin[9]. Enthousiasmé, Gong Chong offrit à l’empereur Han Shundi (115-125-144) ce livre divin, expliquent les chroniques[10], le Guide vers la pureté de la grande paix, composé de 170 chapitres. Au départ, l’empereur reçut ce livre. Cependant, il se heurta rapidement à la résistance de l’organe des décrets impériaux, qui se scandalisa de cette doctrine étrangère et hétérodoxe …

__ L’empereur fut averti que le livre n’était pas un classique et il fut rejeté[11]. Sous l’empereur suivant, Han Huandi (132-146-168), les ministres revinrent à la charge pour faire condamner le livre : ils informèrent l’empereur qu’un certain thaumaturge Yu Ji opérait des conversions à tour de bras[12]. L’empereur décréta donc de capturer ce Yu Ji et de le décapiter sur le champ.

__ Un éminent astrologue nommé Siang Kaï[13] intervint alors pour demander à l’empereur de surseoir à son décret ; il lui offrit également le livre incriminé, provenant de Yu Ji : selon toute vraisemblance, c’était le Guide vers la pureté de la grande paix. Le Hou Han shu note alors la réaction des officiers de la cour :

__ Les officiers dirent à l’empereur que ce que Gong Chong avait présenté était vraiment ridicule et sectaire : il fallait conserver le livre, mais ne pas le montrer à d’autres. Par la suite, Zhang Jiao eut une bonne partie de ce livre[14].

__ Zhang Jiao fut le fondateur de la secte des Turbans jaunes, dont nous reparlerons bientôt, et qui se révoltèrent contre l’empereur : il semble donc que ce groupe ait hérité du livre de Yu Ji, qui fut ainsi l’inspirateur de cette secte.

3. Qu’y a-t-il derrière l’ouvrage nommé « Taiping Qing Lingshu » ?

__ Ce titre de Guide vers la pureté de la plus grande paix attribué au livre de Yu Ji ne se trouve cité que dans le Hou Han Shu et dans un autre ouvrage baptisé Zhi Lin et composé au quatrième siècle par un certain Yu Xi[15]. Faut-il identifier ce traité avec le fameux Taïpingjing (Livre de la grade paix) considéré comme l’un des grands ouvrages du taoïsme chinois sous les Tang ? Selon Li Xian, historien écrivant vers 676, ces deux livres sont identiques[16] ; mais est-ce exact ?

__ Selon Michaud, on trouve trois mentions anciennes du Taïpingjing : la première se trouve dans le Bao Pu Zi Nei Pian, ouvrage remontant au quatrième siècle. Il affirme que le Taïpingjing est un livre de cinquante chapitres, présenté en parallèle avec un deuxième livre de cent-soixante-dis chapitres, lequel était précisément le Jia Yi Jing. Mais cette argumentation ne semble pas convaincante car on ne sait pas si ce Taïpingjing en cinquante chapitres (dont on n’a aucune trace à part cette allusion) correspond à celui de l’époque Tang qui en comporte cent-soixante-dix.

__ La deuxième allusion se trouve dans le Bian Zheng Lun, écrit bouddhiste du moine Fa Lin, composé entre 624 et 640 : pour lui, le Taïpingjing, en cent-soixante-dix chapitres, fut reçu par Qian Shi de la main même de Lao Zi, donc il n’aurait aucun rapport avec Yu Ji.

__ La troisième mention se situe dans le Chen Zheng Lun, également composé par un bouddhiste, Xuan Ni, vers 650 : le Taïpingjing aurait été compilé par Yu Ji.

__ Il est donc difficile d’assimiler purement et simplement le Taïpingjing connu des commentateurs à l’époque Tang (618-907) avec le livre de Yu Ji, dénommé Taïping qing lingshu, et qui aurait compris cent-soixante-dix chapitres, dont nous n’avons plus rien. Dans le canon taoïste actuel, il existe quelques traces d’un ouvrage qualifié de Taïpingjing mais on ne sait même pas s’il correspond au Taïpingjing dont parlent les chroniqueurs des Tang.

4. La disparition de Yu Ji

__ Voyons plus précisément dans quelles circonstances Yu Ji disparut. Le marquis Pei-Songzhi ajouta des annotations à l’Histoire des trois royaumes[17] (San Guo Zhi) publiée en 429. Il relata l’existence du culte du martyr Yu Ji, thaumaturge décapité sur l’ordre du seigneur de la guerre Sun Ce[18], mort en 200 d’une blessure par flèche à la joue ‒ parce que le prédicateur de la paix avait converti les deux-tiers de ses généraux et partisans. L’acception des mots du cinquième siècle risque de fausser la traduction française : dans le Jiang-Biao-Zhuan (histoire de la ville de Jiang Biao), il est dit en effet :

__ En ce temps-là, dans la localité de Lang-Ya, montagne qui dominait la baie de la presqu’île du Shandong, il y avait un taoïste du nom de Yu Ji qui avait séjourné dans l’Est de la Chine et visité Wu Hui[19] dans le Sud-Est. Il créait des « maisons de l’esprit », il brûlait de l’encens et lisait des livres. Il fabriquait de l’eau qui contenait des écritures magiques pour guérir les malades et la plupart des habitants de Wu Hui le servaient.
__ Le seigneur de la guerre Sun Ce se trouvait un jour en train de festoyer au-dessus de la forteresse de la capitale provinciale avec ses généraux et partisans. Yu Ji, vêtu d’habits de fête, se présenta avec un petit mot d’introduction contenu dans une boîte laquée, nommée : « Écrit sur 1’immortalité ». Les deux-tiers des généraux et partisans s’échappèrent et descendirent à sa rencontre. Les gens de service restaient impuissants. Le seigneur de la guerre Sun Ce ordonna de mettre aux arrêts ce trublion, mais les témoins envoyèrent leurs femmes chez la mère du seigneur Sun Ce pour obtenir sa libération.
__ La mère dit alors à Sun-ce : « Le seigneur Yu Ji est un grand bienfaiteur de l’armée ; il soigne et guérit généraux et soldats ; il ne faut pas le tuer ! » Sun Ce lui répondit : « Cet individu trouble les esprits avec ses manigances magiques, si bien que les généraux n’obéissent plus à mes ordres. Ils se sont tous précipités pour l’entourer ; je suis obligé de le supprimer ! »
__ A leur tour, les généraux présentèrent une supplique et Sun Ce leur répliqua : « Autrefois, Zhang Jing, originaire de Nanyang[20], a été gouverneur de Jiaozhou et a abandonné les enseignements des saints, les anciennes traditions nationales, il a aboli les lois des Han ; s’enveloppant la tête d’une coiffure verte, au son de la musique, parmi les fumées d’encens, il lisait les livres des taoïstes et des livres des sectes, soi-disant pour convertir les barbares. Et il se fit tuer par les barbares du Sud ! Tout fut inutile et vous, messieurs, vous n’avez rien compris ! Maintenant, de lui-même, cet homme s’offre à la mort ! Ne gâchez plus d’encre ! » Et ce fut l’ordre de l’exécution : il fit mettre sa tête sur la place publique. Tous les gens qui étaient au courant disaient qu’il n’était pas mort, mais que son corps s’était dissous. De plus, maintenant, ils l’honorent pour solliciter ses bienfaits[21].

__ Le Zhi-Lin, ouvrage composé au quatrième siècle par un certain Yu Xi, affirme par ailleurs[22] :

Autrefois, sous le règne de Shundi[23], Gong Chong, de Lang-Ya, présenta à la cour   impériale ce qu’il avait reçu de Yu Ji : le livre divin, provenant de la source de Qu-Yang ; il était écrit en rouge sur blanc et s’intitulait : « Dao ». Il y avait là, en une centaine de rouleaux, les articles sommaires du Dao.
Yu Ji était âgé d’environ cent ans ; c’était un vieillard ; selon le droit, il était donc exempt de toute peine légale. Bien plus, dans les temps anciens, quand nos empereurs inspectaient l’empire, les Fils du ciel s’inclinaient devant les vieillards pour les honorer. Cela, c’est un renseignement donné par d’authentiques princes. Yu Ji n’était pas passible de la peine capitale ; son crime, c’était la paix, et il subit la mort de la part d’une brute. C’est honteux !

__ Dans le Shou-Shen-Ji[24], nous pouvons lire encore :

Sun Ce projeta d’aller combattre au bord du fleuve long[25]. Il se fit accompagner par Yu Ji. C’était une période de sécheresse : tout était brûlé. Sun Ce ordonna à ses généraux de préparer les bateaux et lui-même en personne activa le mouvement. Il trouva ses généraux et partisans incrustés chez Yu Ji. Alors, il se fâcha et dit : « Moi, je ne vaux pas Yu Ji, puisqu’il a le pas sur moi ! » Il ordonna de mettre Yu Ji aux arrêts. L’apercevant, il le réprimanda : « Il n’y a pas de pluie ! Les voies d’eau sont sèches ; il est impossible d’arriver à temps ! Et vous, vous prenez la première place sans partager mes soucis … Assis tranquillement dans le bateau et singeant vos diableries, je vais maintenant vous supprimer ! » Il le fit attacher et lui ordonna de prier pour la pluie pour savoir s’il était capable de tromper aussi le Ciel ; sinon, il serait décapité. Soudain, des nuages s’accumulèrent comme des vapeurs denses jusqu’à midi ; l’orage éclata et fit déborder les petites rivières. Joie unanime des généraux qui croyaient que Yu Ji serait amnistié ; ils allèrent féliciter Yu Ji, mais Sun Ce le fit décapiter. Les généraux en deuil cachèrent son cadavre, la nuit même, par un brouillard intense ; quand le jour vint, on constata que le corps avait disparu.

__ Le marquis Pei-Songzhi trouva donc au milieu du cinquième siècle le culte de Yu Ji et il en attribua le double récit légendaire au tout début du troisième siècle. Il ajoute encore :

Sur les monts de Lang-Ya, dans la province du Shandong, sur les bords de la mer de Chine, il y avait une source et c’était un lieu de garnison. C’est là que Yu Ji publia son livre, au bord du fleuve côtier Quyang[26].

__ Jusqu’au dix-neuvième siècle, les bouddhistes de la classe dirigeante sculptaient souvent sur les rochers qui surplombaient des sources d’eau vive le caractère Fó ; les bonzes, plus prosaïques, y érigeaient une statue de Guan Yin, sans rechercher le sens de ce geste antique. Voilà pourquoi les archéologues chinois découvrent tant de statues de Guan Yin auprès des rivières … N’est-ce pas une vague réminiscence de cérémonies de baptêmes dans l’eau vve, comme le pratiquaient les premiers chrétiens, dont on aurait perdu le sens premier ?

__ Après le prince Ying, Yu Ji aurait aussi été tué pour sa religion. Son culte dura jusqu’au cinquième siècle. Quant aux adeptes de cette secte, l’empereur Huandi (132-146-168)[27] demanda qu’on les massacrât à tous les échelons, provincial, préfectoral, cantonal … et ce fut la persécution générale des adeptes de la nouvelle religion par tribus entières …[28] Sous son successeur Lingdi (156-168-189), les persécutions se poursuivirent.

__ Sian Kaï, astronome et responsable de la persécution, parce qu’il avait offert le livre de Yu Ji à l’empereur, revint au palais pour tenter d’enrayer le désastre. Il parla à l’empereur de sa conduite contradictoire : Bouddha respecte toute vie, y compris celle des fourmis, et l’empereur fait massacrer tant et tant de gens … Le comportement de l’empereur risque d’attirer la punition du ciel : à l’exemple du premier empereur Qin Shi Huang Di (221-207 avant Jésus-Christ), si le ciel ne parle pas, c’est qu’il enverra sa colère sur l’empereur.

__ Tout d’abord, une étoile filante, très brillante, tomba auprès des tombeaux impériaux, causant un tremblement de terre ressenti dans les trois capitales. De plus, on trouva mort un gros boa dans la montagne sauvage. Or, le long serpent, c’est le dragon à la forme mystérieuse. Ces deux avertissements montraient que le ciel avait décrété la mort de l’empereur …

__ Et l’empereur mourut, comme il avait été prédit. Son successeur persista à persécuter les chrétiens, d’où des révoltes de différentes sectes. Ce fut la ruine de l’empire Han : la capitale, bâtie tout en bois, fut incendiée, les campagnes dévastées …

5. Conclusion

__ Quels faits émergent des sources chinoises les plus anciennes quant au personnage de Yu Ji ? Il fut le fondateur d’un groupe religieux, en se faisant le promoteurs d’un ouvrage disparu, le Taîping qing lingshu (Guide vers le pureté de la grande paix), d’origine divine, qu’il aurait reçu à Hengshan. Basé d’abord à Langya, dans le Shadong, à l’est de la Chine, il guérissait avec une eau munie de sortilèges. Ayant quitté cette région pour le royaume de Peï, non loin de l’actuelle Nankin, il fonda des « maisons de l’esprit » ou maisons de perfectionnement, où l’on étudiait les livres cd’un certains Dao (la Voie) et on récitait des prières au milieu de nuages d’encens. Il fut exécuté par jalousie par un chef de guerre, Sun Ce, pour avoir propagé des doctrines qui n’étaient pas conformes aux traditions chinoises, probablement confucéennes. Le fondateur des Turbans Jaunes, Zhang Jiao, semble avoir repris une partie de sa doctrine. Ainsi, Yu Ji paraît être l’inspirateur d’une certaine branche du taoïsme que reprendront les Turbans jaunes.

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[1] Cf. Li Quan Zheng, Résumé de la religion du Dao (道教概說 – Dao jiao gaï shuo), édition Zhonghua, Pékin, fév. 1989, p. 18. Quy ng se trouve à proximité de Hengshan, l’une des cinq montagnes sacrées

[2] Id., p. 19.

[3] REN Ji Yu, L’histoire du taoïsme en Chine (中国道教史), édition populaire, Shanghaï, juillet 1990 (ou 1991), p. 27 : D’après une tradition, le « vénérable prince » descendit du ciel dans la ville de Lang Ya et donna le livre de Taïping à Yu Ji. En réalité, Yu Ji reçut un livre sur le mont Hengshan.

[4] Faut-il voir là une pratique en lien avec le baptême ?

[5] Le royaume féodal de Lang Ya, dont le roi fut baptisé, se trouvait à 1500 lis de Luoyang, au sud-ouest de la péninsule du Shandong, ville côtière située au bord de la mer, non loin de l’embarcadère de la route maritime de la soie, à 800 mètres d’altitude. Ce royaume comprenait 11 villes, 20 804 foyers fiscaux et 579 967 habitants, dont beaucoup de chrétiens. Il possédait un piton côtier de 800 pieds de haut, avec un sommet plat, dominant la baie de la base de la presqu’île du Shandong, où coulait une source abondante, et qui servait de centre de surveillance pour la navigation. Ce royaume se situait dans les environs des actuelles villes de Weifang et de Gaomi, dans le Shandong.

[6] LI Quan Zheng, Résumé de la religion du Dao (道教概說 – Dao jiao gaï shuo), éd. Zhonghua, Pékin, fév. 1989, p. 18.

[7] Il s’agit de l’actuelle ville de Suzhu, dans le sud-est de la province du Jiangsu.

[8] San Guo Zhi, Section Wu, 1, 12a.

[9] Hou Han Shu, p. 1080 : Siang Kaï précise, dans son livre : « Je suis allé voir Gong Chong de Lang Ya, à qui Yu Ji a remis un livre divin ».

[10] Hou Han Shu, p. 1084 : Au début, à l’époque de Shundi, Gong Chong de Lang Ya est allé à la cour impériale. Il a présenté les 170 tomes d’un livre divin acquis par son maître Yu Ji à Qu Yang Quan. Ce livre était tout blanc et il comportait des titres en rouge. Il y avait une tête noire. Ce livre était le Guide vers la pureté de la grande paix (Taïping qing ling shu). Ce livre parle du ying, du yang et des cinq éléments et comprend beaucoup de doctrines magiques.

[11] Cf. Michaud P., The yellow turbans, in Momunmenta serica 17 (1958) 85.

[12] Cf. Hou Han Shu, p. 1084.

[13] Voir sa biographie dans : Hou Han shu, p. 1075-1086.

[14] Hou Han shu, p. 1086.

[15] Cf. Michaud P., The yellow turbans, in Momunmenta serica 17 (1958) 82.

[16] Cf. Michaud P., The yellow turbans, in Momunmenta serica 17 (1958) 83.

[17] Histoire des trois royaumes (三国演義 – San guo zhi).

[18] 孙策.

[19] Probablement la capitale du royaume de Wu.

[20] Le père Yen parle de Nanyang (province du Henan) ; or, dans cette ville comme à Xuzhou, la principauté du prince Ying, on a retrouvé des tombes avec des symboles chrétiens remontant aux deux premiers siècles de notre ère (Cf. China daily, 1er septembre 2003).

[21] Hou Han Shu, p. 1084, note 1, citant l’Histoire de Jiang Biao.

[22] LI Quan Zheng, Résumé de la religion du Dao (道教概說 – Dao jiao gaï shuo), éd. Zhonghua, Pékin, fév. 1989, p. 20.

[23] Empereur de la dynastie Han ayant régné entre 125 et 144 après Jésus-Christ.

[24] Voir encore REN Ji Yu, L’histoire du taoïsme en Chine (中国道教史), édition populaire, Shanghaï, juillet 1990 (ou 1991), p. 58-59.

[25] Il s’agit du Yang Zi Jiang, appelé en chinois : Zhang Jiang, le fleuve long.

[26] Le même nom de Qu Yang désigne donc : 1. une source près de Hangshan dans le nord de la Chine, où Yu Ji reçut un livre d’origine divine ; 2. un fleuve côtier du Shandong.

[27] Cet empereur procéda à une réforme religieuse : traditionnellement, l’empereur était le dieu de la pluie, et avait pour symbole le dragon. Or, comme l’indique le Hou Han shu (cf. p. 320), Huandi fit construire un palais dit Palais du dragon sur lequel on jette de l’eau (Zhuo Long Gong) ; il y fit planter des arbres et, dans ce parc, aménagea un grand dais pour offrir des sacrifices à Fu-Tu (c’est-à-dire au « Fo ») et à Lao Zi. À ce même endroit, on pratiqua aussi des sacrifices à Huang – Huangdi, le premier empereur – et à Lao (Cf. p. 317). Auparavant, ce même empereur avait envoyé un émissaire dans le pays de Ku, où était né Lao Zi, pour offrir des sacrifices à ce personnage : c’était la première fois qu’on lui rendait ainsi un culte (voir p. 313). Son successeur, l’empereur Lingdi (168-189), poursuivit la même politique religieuse.

[28] Cf. Hou Han Shu, p. 1075-1086.

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