Codex de Bèze – une traduction partielle disponible
On ne dira jamais assez que le Codex de Bèze, l’un des meilleurs témoins antiques du Nouveau Testament reste trop sous-estimé par la critique internationale, et ce, à cause de son étrangeté. Il constitue presque une catégorie à lui tout seul tant ses variantes sont parfois déroutantes. Pourtant, son antiquité ne fait aucun doute. Le colloque de Lunel, en 1994 a établi, et ce, grâce au travail de Christian-Bernard Amphoux que le Codex Bezae est bien le plus ancien témoin grec des Evangiles / Actes des Apôtres.
Sylvie Chabert d’Hyères, historienne de l’art, s’est consacrée depuis des années à l’étude de ce manuscrit. Elle livre aux Editions l’Harmattan une traduction partielle de ce manuscrit : l’Evangile de Luc et les Actes ou ici (ebook).
Son site personnel a disparu avec elle, mais on peut encore consulter cette archive : https://web.archive.org/web/20050814000700/dammarilys.com/.
Il existe une traduction de l’Evangile de Matthieu, Codex de Bèze, par Christian-Bernard Amphoux, précisément, aux éditions Le Bois d’Orion,1996.
Une traduction des Evangiles de Marc et de Jean est également disponible, par Sebastien Côté.
Ce n’est pas une traduction mais une reconstitution hypothétique de ce que l’exégèse allemande a imaginé être un « proto-Jean », un « proto-Marc » et un « proto-Luc » textuels. Ces élucubrations sont fondées sur les théories de Boismard, qui, comme le fait l’exégèse allemande depuis l’Aufklarung, suppose que l’évangéliste était assis à une table avec des manuscrits devant lui et qu’il composait son texte en picorant ici te là, exactement comme le fait un exégète de cette école. L’exégète se projette lui-même dans l’évangéliste !
Sébastien Côté est lisible sur http://www.youscribe.com/BookReader/Index/2875525?documentId=3138258.