Archéologie chrétienne : Ethiopie et Pakistan (2020)
Ethiopie
En ce mois de juin 2020, on reparle des fouilles (commencées en 2019) sur le site de l’ancienne ville éthiopienne de Beta Samati, non loin de la frontière égyptienne. Il s’agissait alors d’une des villes les plus commerçantes du Royaume d’Axoum (Nubie). Ce royaume avait été fondé par les juifs ayant quitté l’Egypte vers 400 avant notre ère. Cette ville fut abandonnée vers 645 au temps des invasions arabes de l’Egypte.
Les fouilles ont mis à jour une basilique ainsi que de nombreux vestiges chrétiens, par exemple :
– une inscription en Ge’ez ou ancient Ethiopien trouvée juste à l’extérieur de la Basilique, et disant : Christ [sois] nous favorable !
Pakistan
Au mois de juin 2020 aussi se révèle une croix datant de plus de mille ans, pesant 3 ou 4 tonnes, mise au jour par une équipe de l’Université du Baltistan : https://www.youtube.com/watch?v=Ve6vUtQr1Tg. Elle a été appelée « croix de Kavardo » , du nom du village proche qui surplombe l’Indus. Les commentaires donnés par le Pakistan Geographic qui publie cette découverte font tout pour lui enlever son caractère chrétien – il faut le faire !
Rappelons que la Grande Eglise de l’Orient (encore appelée « nestorienne » par des universitaires pas au courant) a évangélisé toute l’Asie, y compris le Pakistan qui était intégré à l’empire parthe. Il va sans dire que cette croix ne peut pas se trouver là toute seule, et qu’une équipe occidentale scientifique serait bienvenue sur les lieux.
Peut-être que la création de Beta Samati explique à la fois l’existence d’un judaïsme éthiopien et l’émergence d’un christianisme local qui a duré jusqu’à aujourd’hui. C’est passionnant !
Quant à la croix pakistanaise, il risque de lui arriver des malheurs… Le premier étant de se voir trouver une explication non liée au christianisme…
Dans les deux cas, la recherche scientifique sur le christianisme non occidental est une nécessité.
Il faudrait écrire une grande histoire de la Grande Eglise de l’Orient et réécrire tous les articles encyclopédiques et ouvrages universitaires qui l’appelle « nestorienne ».