16 avril, Genève: Les Derniers Assyriens
Le documentaire ‘Les derniers Assyriens’ (une histoire de l’identité des chrétiens araméens) de Robert Alaux sera projeté le 16 avril au Fifog 2011(Festival International du Film Oriental de Genève)
http://www.docorient.com/index_fr.html
Les Assyro-Chaldéens, chrétiens de toujours, parlent le syriaque, un dialecte issu de l’araméen ancien qui était la langue du Christ. De Sarcelles à Chicago, ces réfugiés d’Irak, de Syrie, de Turquie ou d’Iran sont membres des Eglises chaldéenne, assyrienne, syriaque orthodoxe ou syriaque catholique, et sont des descendants des Mésopotamiens de l’Antiquité en même temps que des communautés juives.
À partir du Ve siècle, ils sont souvent stigmatisés en Occident sous les noms de Nestoriens ou de Jacobites. Ils connaissent un large développement dans l’Empire perse (jusqu’en Chine, mais les organisateurs de l’IMA ne le savent pas), puis du VIIe au XIIe siècle ils occupent une place clé au sein du monde musulman en constituant le fer de lance de la culture syriaque et arabe.
Ils sont dépositaires de liturgies et d’œuvres littéraires très riches qui sont parmi les plus anciennes du christianisme. On sait en Occident qu’ils évangélisent jusqu’en Chine et en Mongolie pendant ce qu’on appelle en Occident « l’Age d’Or de l’Empire islamique » (en réalité, c’est bien antérieur), mais finiront victimes du génocide de 1915 au côté des Arméniens. De nombreux survivants fuiront alors vers l’Europe et l’Amérique, c’est le début de la diaspora.
Ceux qui résident encore au Moyen-Orient tentent de le quitter. Ils ont presque disparu d’Iran, et en Turquie seuls survivent quelques villages au Tur Abdin avec de vieux monastères syriaques orthodoxes qui restent encore actifs. En Irak il reste encore près de 600 000 Assyro-Chaldéens et le Mouvement Démocratique Assyrien tente de sauver leur culture, mais ils doivent faire face à la pression islamiste et à la guerre civile.
Le film est le fruit de 7 ans de recherches et de nombreux voyages (Irak, Turquie du Sud-est, Syrie, USA et Europe) sur leurs traces. Il a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux de documentaires, et a reçu diverses distinctions de la part des institutions syriaques.