L’outil indispensable du dialogue islamo-chrétien
Fonder un « dialogue » qui soit sain au départ
Une initiative hautement précieuse : Collectif « Foi, Terrain, Médiation », Canevas de méthode de déradicalisation, actuellement sur Amazon uniquement, 3,70€ en livret.
C’est un outil qui réussit le tour de force d’unir des extrêmes : rendre compte des attentes légitimes qui sont présentes dans le cœur de beaucoup de musulmans, même parfois extrémistes, et faire place aux questions – également légitimes – d’une pensée occidentale rationaliste, généralement très fermée à ces attentes.
De la sorte, ce livre de seulement 50 pages offre un chemin de réflexion et de paix intérieure et sociale, au milieu des discours islamistes de haine et des compromissions des responsables politiques et autres.
L’équipe d’EEChO
———————————-
« Samedi 25 novembre 2017 : l’Egypte pleurait 305 personnes, dont 27 enfants, tuées lors de la prière hebdomadaire de la mosquée Al-Rawda de Bir al-Abed, au nord-est du pays. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamique. Et ils sont les premiers à être intéressés à ce que les gouvernants occidentaux appellent « la déradicalisation ».
D’aucun pensent que le drapeau noir de DAECH soit le jouet d’intérêts étrangers, il n’empêche que ce drapeau est tenu par des musulmans qui pensent en toute bonne foi non seulement pouvoir faire un attentat, mais devoir le faire, investis d’une mission de jugement du monde et d’instauration du règne de Dieu sur une terre enfin purifiée de l’Antichrist.
Le Groupe « Foi, Terrain, Médiation » respecte profondément le juste désir que le monde vive selon la loi du Créateur. Le « Canevas de méthode de déradicalisation » s’adresse à l’intelligence musulmane en tant que c’est une intelligence d’homme désirant correspondre à son Créateur. C’est pourquoi le Canevas choisit de commencer par lire la prière quotidienne, et, à partir de là, laisser monter les questions qui montent dans le cœur, et dans l’intelligence.
Voici quelques-unes de ces questions :
Si Dieu est le « Maître du jour du jugement », qui peut prétendre que ce « jour » soit le fruit d’une victoire militaire ou d’une prise de contrôle politique ? Si Dieu en est le « Maître », et si Dieu est vraiment Allah, le Très Haut, qui peut prétendre juger et tuer en son Nom ?
Associées à l’idée d’un jugement dans les derniers temps, d’où viennent les idées musulmanes d’un Antichrist ? et d’un retour du Christ ?
D’autres questions méritent d’être formulées, même sans pouvoir y répondre. Que cache le vif intérêt manifesté dans les pays arabes par le film de Mel Gibson sur la Passion du Christ ? Pourrait-on vaincre le mal sans tuer les méchants ? Y aurait-il un sang innocent qui puisse vaincre Satan-Iblis ? N’y a-t-il pas un nœud entre ces interrogations et le sang de la victime, ou même celui du terroriste qui se sacrifie dans l’attentat ?
Pris dans la tourmente des guerres, ou simplement dans l’agitation des banlieues, beaucoup de musulmans souffrent sans parvenir à formuler ces questions profondes, qui sont les questions du sens de la vie et de la mort, les questions de l’avenir de la vie en société : des questions dignes et nobles, des questions d’homme. »